Sur scène, un ensemble de cordes (Virtuosi di Waterloo), où l'on retrouve des pointures comme le violoniste Jean-Frédéric Molard (qui jouera le lendemain dans le Trio Soledad, ultime concert du festival) ou l'altiste  Vincent Hepp; trois chanteurs, la soprano Cécile Lastchenko, la basse Shadi Thorbey et l'alter - soprano  et violoniste Joëlle Strauss, féline, poignante, explosive dans le répertoire klezmer qui clôturera le concert; et, bien sûr, Marc Grauwels lui-même, grand - prêtre de la soirée, tunique blanche et flûte en or. 

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Peut-on imaginer, dans un même concert, un extrait du "Voyage à Reims" de Rossini, "II Tramonto" de Respighi, une symphonie concertante de Cimarosa, deux duos de Mozart pour soprano et baryton, la troublante "Flûte enchantée" de Ravel, une chanson de Bruce Srings-teen ou encore "Bay mir bistu sheyn", mélodie yiddish devenue succès planétaire à la fin des années 30 ? Eh bien oui, dans la mesure où tous les artistes en présence fonctionnaient comme une véritable "troupe", mobile, changeante, unie par la virtuosité et le plaisir de créer la surprise. Avec la reconnaissance du public en appui. Un modèle de concert très inspirant.

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Martine D. Mergeay